Les sociétés actuelles sont engagées dans une perspective d’amélioration de leurs conditions de vie. Les moyens de cette amélioration, a n’en point, douter sont la science et la technique. Vu le caractère croissant de celles-ci, tout porte à croire que la philosophie ne joue aucun rôle au sein des sociétés modernes en quête de développement durable. Cependant, face aux dérives de la puissance techno-scientifique, force est de constater un retour massif vers la recherche d’un fondement éthique. Seulement, l’enracinement éthique du développement durable n’est pas si évident, tant les sociétés modernes sont traversées par un pluralisme axiologique. C’est pourquoi, ce texte se veut une tentative de solution aux problèmes générés par la puissance, technologique, voire technoscientifique. Il s’agira, alors, d’examiner la nécessité et l’urgence d’une éthique des technologies dans le processus de construction inclusive et participative du développement durable, à partir de trois idées fondamentales : la contribution de l’éthique des technologies à l’avènement d’un développement durable doit être subordonnée au dévoilement de l’origine et de la nature de cette discipline (1). Par ailleurs, il importe de mettre en évidence la finalité humanisante et écologique de l’éthique des technologies (2). Enfin, il nous apparait opportun de saisir la contribution de l’éthique des technologies au développement durable au moyen de l’idée de la convergence de l’éthique des technologies avec celle du développement durable (3).