L’épargne a un effet vertueux sur l’ensemble de l’économie parce qu’elle concourt à la formation du capital, favorise le financement des investissements et enclenche la dynamique de la croissance économique. Ainsi donc, l’inclusion financière, en libérant l’immense potentialité économique des communautés rurales, s’appréhende-t-elle comme une des solutions pour lutter contre la pauvreté. Cet article vise à comprendre les logiques sociales qui déterminent l’adhésion des populations en milieu rural aux mécanismes d’épargne communautaire et à déceler les facteurs de résistance à l’inclusion financière. Les cibles de l’enquête de terrain sont les membres de cinq (5) Associations Villageoises d’Épargne et de Crédits (AVEC) du département de Bongouanou. La collecte des données s’est faite sous la forme d’entretiens semi-directifs avec leurs membres constitués en focus group. A l’analyse, nous notons qu’à la logique économique prescrite des groupes d’épargne, se superposent des logiques de sociabilité et de solidarité. L’inclusion financière des communautés rurales suppose une proposition d’offres de services variées qui s’articule autour des caractéristiques propres des cibles.